Le dessin est ma maison. Le papier est ma scène. Sur elle, je peux tout faire apparaître et disparaître. Je peux inventer, approfondir, réviser et analyser. Pour cela, j'utilise différents styles de dessin en même temps, car l'esquisse fugitive ou le craquelin parlent un autre langage que le dessin précis et analytique. Et c'est cette simultanéité des langages qui reflète le mieux ma perception du monde.

J'aime observer le monde pour la vie. Vivre, dessiner et noter s'alimentent mutuellement en permanence. J'ai besoin d'écrire et de dessiner pour comprendre ce qui se passe autour de moi, en réaction au monde et à moi-même.

En voyageant, je dessine des paysages et des villes, je m'intéresse à la cartographie et je lis dans l'espace les nécessités, les rêves, les erreurs de planification et toutes les autres histoires des hommes, des plantes et des animaux.

Je suis passionné par les pensées liées, les spéculations et les sentiments aberrants. La vie intérieure invisible. Je peux tout dessiner. Sur les murs ou le papier, dans un journal intime de petit format ou sur de grandes feuilles de papier à déplier. Seul celui qui gomme perd.